Le Pacifique colombien

Parfums de la Forêt et de la Mer

« Le secret le mieux gardé de Colombie est un écosystème ultra diversifié où des forêts vierges plongent vers la mer, où des baleines à bosse donnent naissance à leurs petits au terme d’un voyage épique et où les tortues de mer pondent leurs œufs sur la plage. Son offre culturelle, qui puise ses origines dans les traditions africaines et indigènes, est connue dans le monde entier, comme en témoigne Cali et sa salsa, sa gastronomie exquise et ses festivals de renom. »

Tel un monde perdu où la nature règne encore en maître, le Pacifique colombien est une région qui célèbre  des temps et des plaisirs simples, avec une jungle sauvage qui plonge inexorablement vers la mer en toile de fond. Le Pacifique, l’un des secrets les mieux gardés de Colombie, est un lieu dont la culture joyeuse et l’exquise gastronomie invitent à la détente.

Avec ses chutes d’eau qui dévalent jusqu’à des plages sauvages désertes, ses piscines thermales cachées au cœur de la jungle et son extraordinaire biodiversité, cette région offre le meilleur de la nature. C’est dans ce lieu unique et ses eaux tièdes et protégées que les baleines à bosse viennent donner naissance à leurs petits au terme d’un périple de plusieurs milliers de kilomètres, et que les tortues de mer reviennent chaque année pour pondre sur des plages solitaires de sable noir. 

Un lieu où les communautés afro-colombiennes vivent en harmonie avec les indigènes dans un melting pot intriguant où la vie quotidienne est accompagnée par les doux rythmes de la forêt émanant de la marimba de chonta.

En parcourant les plages désertes ou en traversant les mangroves de la région en canoé, on peut avoir l’impression d’effectuer un voyage aux confins du monde, mais ce paradis préservé est accessible au terme d’un court vol au départ de deux des plus grandes villes colombiennes.

La capitale culturelle du Pacifique est la plus grande ville de la région. Elle ne se trouve pas du tout au bord du Pacifique, mais à une centaine de kilomètres à l’intérieur des terres, dans le Valle de Cauca, l’un des quatre départements qui composent la région, avec Nariño, Cauca et Chocó.

Cependant, la ville de Cali a beau être éloignée géographiquement, elle arbore avec fierté son identité du Pacifique. Grâce à l’une des deux seules routes menant à l’ensemble du littoral occidental et au principal port du Pacifique, Buenaventura, et grâce aux générations de migrants de la région qui se sont installés dans la ville, Cali est la porte du Pacifique et la meilleure vitrine de sa riche culture.

Ville la plus cosmopolite de Colombie, Cali est un lieu très ouvert et plein d’énergie où la musique, la danse et les arts occupent une place de choix dans le cœur de ses habitants d’une incroyable gaieté. 

Et à Cali, la meilleure manière de vivre l’art est la salsa. Plus qu’une simple musique, la salsa est ici un art de vivre. Des grandes scènes du festival mondial de salsa et de la foire de Cali aux bars de salsa intimistes et aux fêtes de quartier, la salsa est le son qui unit  les générations et les classes sociales dans cette métropole d’une grande diversité.

Cependant, pas d’inquiétude pour les visiteurs qui ne sont pas des danseurs hors pair : Cali est probablement l’endroit idéal pour apprendre quelques pas de danse, et offre une foule d’opportunités de les pratiquer.

Et si c’est sans doute la salsa qui fait sortir les Caleños du lit le matin, la musique du Pacifique revêt également une importance capitale dans la ville. Fortement influencée par les chants et les rythmes africains ancestraux, la musique du Pacifique est à l’apogée de sa gloire pendant le festival Petronio Álvarez, lorsque des artistes venus de toute la région viennent à Cali pour se produire devant de véritables foules.

Au nord de Cali, près du centre religieux de Buga, Lago Calima offre des échappées tranquilles dans la nature, ainsi que des sports d’aventure palpitants

Cali est également l’endroit idéal pour goûter la merveilleuse cuisine de la région, souvent désignée comme la meilleure du pays. Fortement influencée par un environnement naturel sauvage, c’est un délicieux mélange de produits de la mer frais et des fruits de la terre, notamment les noix de coco et les bananes plantains.

Autre haut lieu de culture et de gastronomie, Quidbó, capitale du département de Chocó, est le cœur des traditions afro-colombiennes. Nichée entre deux chaînes de montagnes sur les rives de l’Atrato, la ville est célèbre pour ses célébrations animées en l’honneur de Saint François.

À l’ouest de Cali, au-delà des montagnes accidentées du Parc national de Farallones, le port de Buenaventura est le point de départ de bateaux qui naviguent vers différentes destinations du Pacifique, y compris le Parc national d’Uramba Bahía Málaga, accessible très rapidement, et les plages de Playa Dorada, Juanchaco et Ladrilleros. On y trouve également des torrents de montagne aux eaux cristallines, comme celui de San Cipriano.

Nuquí, dans le département du Chocó, offre un paysage naturel encore plus spectaculaire. Ce petit village est le point de départ vers les plages bordées d’Heliconias de Guachalito et d’Arusí, et vers le Parc national d’Utría, niché dans une anse adossée aux montagnes, où les baleines s’approchent si près du rivage qu’il est possible de les regarder nager en dégustant une tasse de café. 

Autre point d’entrée vers les plages du Chocó, les longues étendues de sable désertes bordées de montagnes recouvertes de jungle de Bahía Solano permettent également d’observer les baleines, alors que les plages autour d’El Valle sont le lieu idéal pour observer la ponte des tortues luth. Tout le département du Chocó est à vrai dire un foyer de biodiversité : il accueille en effet plus de 830 espèces d’oiseaux, dont une dizaine de variétés endémiques, et représente à lui seul 50 % de l’avifaune colombienne.

L’exceptionnelle nature de la région peut également être observée sous la surface avec d’incroyables opportunités de plongée, particulièrement sur l’éperon rocheux d’Isla Malpelo, un site classé au patrimoine mondial où de nombreux requins-marteaux se rassemblent dans un remarquable spectacle sous-marin.

Le Parc national, situé sur l’ancienne île-prison d’Isla Gorgona, offre le meilleur de deux mondes, avec des randonnées à travers la jungle luxuriante pour observer la faune et la flore d’une richesse exceptionnelle, et des activités de snorkeling et de plongée non loin de la côte. 

On accède à Gorgona au terme d’une traversée en bateau depuis le village côtier traditionnel de Guapi, berceau de l’un des sons les plus typiques de la région. Le marimba de chonta, qui puise ses origines dans les instruments de musique traditionnels africains, est fabriqué à la main à partir de palmiers locaux soigneusement sélectionnés dans la forêt environnante.

Les forêts qui entourent Guapi s’étendent au sud jusqu’à la ville bouillonnante de Tumaco, à la frontière avec l’Équateur. Idéalement située sur une île paradisiaque reliée au continent par un pont, Tumaco s’enorgueillit de plages populaires ornées d’impressionnants affleurements rocheux, et offre d’excellents restaurants ainsi qu’une scène musicale très animée.

Tumaco fait partie des quelques endroits de la région où l’on peut accéder au bord de mer par la route, mais la majorité des destinations du Pacifique colombien sont accessibles par les airs. Il existe des vols au départ de l’aéroport Olaya Herrera de Medellín, dans la cordillère occidentale colombienne, vers la majorité des principaux sites du nord, et au départ de Cali vers les villes de Guapi et Tumaco.