La Colombie est un pays multiculturel et riche en biodiversité. Ses paysages, ses habitants et sa culture sont si divers entre villes ou départements que parfois, lorsque l’on passe d’une région à une autre, on a l’impression de changer de pays. Néanmoins, l’identité colombienne demeure et représente le fondement de chaque peuple, de chaque coutume et de chaque personne. La Colombie est un pays avec six régions naturelles, qui abrite plus d’une centaine de cultures autochtones. 10% de la population est d’origine africaine et l’on compte même sur la présence de peuples gitans. Cependant, malgré cette diversité, il existe un véritable sentiment d’unité.

Découvrir la Colombie, c’est avoir la possibilité de vivre de nombreuses expériences dans un même pays. Chaque région a une multitude d’expérience à faire découvrir aux voyageurs, des merveilles naturelles qui vont du bain de soleil sur une plage paradisiaque à l’ascension d’une montagne si haute qu’on pourrait avoir l’impression de toucher le ciel de sa main. Il est également possible de se perdre dans les vastes plaines à perte de vue et ressentir le soleil intense et l’aridité des déserts. Chaque région est différente et unique. Si vous voyagez à travers la Colombie, vous pourrez découvrir et vivre cette variété de climats, d’aventures, de sensations, de rythmes, de couleurs et de saveurs.

 

Les régions naturelles colombiennes, un monde à découvrir

Les six régions naturelles de la Colombie : Caraïbe, Pacifique, de l’Orénoque, Amazonienne, Andine et Insulaire, ont chacune leurs propres caractéristiques, coutumes, gastronomie et musique. Les rythmes et danses, par exemple, varient d’une région à l’autre et font de la visite de ce pays, une expérience inoubliable. La Colombie et ses régions sont tradition, modernité, divertissement, aventure, détente, variété, richesse, art, fête, danse et musique. Chaque région se définie en fonction de caractéristiques telles que son relief, sa hauteur par rapport du niveau de la mer, sa pluviométrie moyenne et les conditions du sol. Ainsi, la région andine est montagneuse alors que la région de l’Orénoque est plate. Dans les régions Pacifique et Amazonienne, la saison des pluies est plus importante, tandis que la région Caraïbe est plus sèche. Pour toutes ces raisons, la Colombie ne connaît pas d’uniformité et ses régions naturelles en sont l’exemple. Dans les pages suivantes, vous pourrez découvrir la culture, la musique, la danse, la gastronomie, le relief, la faune et la flore de ces régions naturelles. Autant de raisons qui vous donneront envie de voyager à travers la Colombie.

 

Région andine

 

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Villa de Leyva, Boyacá.

 

Au cœur de la Colombie se trouve la région andine, qui est traversée par la cordillère des Andes, une chaîne de montagnes qui occupe toute la partie occidentale de l’Amérique du Sud. Dans le pays, celle-ci se ramifie en trois cordillères secondaires : orientale, centrale et occidentale. Ces chaînes de montagnes sont celles qui donnent vie à de nombreuses vallées, canyons, plateaux, paramos, montagnes enneigées et à deux des fleuves les plus imposants du pays : le Cauca et le Magdalena. Cette région est bordée au nord par la région Caraïbe, à l’est par l’Orénoque, à l’ouest par le Pacifique, au nord-est par le Venezuela et au sud par l’Amazonie et l’Équateur. Elle renferme dix départements et constitue la région la plus peuplée du pays. L’on y trouve les magnifiques paysages de la Zone du café, les beaux villages traditionnels de Boyaca, la modernité de Bogota, la capitale du pays et l’un des plus beaux villages de la Colombie, Barichara, situé dans le département de Santander.

  • Superficie : 282 450 km² - soit 24% du territoire national

  • Population : 28.863.217

  • Climats : tempéré (océanique et méditerranéen), toundra et polaire.

  • Zones protégées : 24 parcs nationaux.

 

Départements

  • Antioquia (Medellín).

  • Boyacá (Tunja).

  • Caldas (Manizales).

  • Cundinamarca (Bogotá).

  • Huila (Neiva).

  • Norte de Santander (Cúcuta).

  • Quindío (Armenia).

  • Risaralda (Pereira).

  • Santander (Bucaramanga).

  • Tolima (Ibagué).

 

Sous-régions culturelles

La région andine se caractérise non seulement par sa biodiversité, sa variété de climats, de sols et de paysages, mais également par le fait qu’il s’agit d’une zone hétéroclite en termes de culture. Cette région compte sept sous-régions culturelles : Paisa, Santandereana, Cundiboyacense, Opita, Vallecaucana et Pastusa (ces dernières partagent des éléments avec la région Pacifique). Les paisas sont connus pour être des marcheurs, de bons négociants, des poètes, pour leur accent traînant et pour l’utilisation constante de mots comme « pues », signifiant parce que et « mijo », l’abréviation de « mon fils ». Les santandereanos proviennent d’une culture forte et guerrière, habitués à affronter des terres arides, jaunes et désertiques. Les cundiboyacenses se caractérisent par leur ardeur au travail et leur attachement à la terre, tout particulièrement les habitants du département de Boyaca. Les vallecaucanos sont, quant à eux, joyeux, sociables et festifs. Les opitas sont les ambassadeurs de la musique (sanjuanero, le pasillo et le bambuco), essentielle dans la région. Finalement, les Pastusos sont considérés comme des personnes charmantes et innocentes qui utilisent des mots tels que « muérgano » (désobéissant) et « amartelado » (attaché à une autre personne).

 

Gastronomie de la région andine

 

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Guatapé, Antioquia.

 

La Colombie dénote par son excellente cuisine, ses plats colorés, ses ingrédients uniques (fruits exotiques), la créativité des colombiens et la capacité à préserver les traditions culinaires.

Nous vous présentons ici quelques plats typiques de la région andine :

  • Tamal : préparé à base de riz, poulet, viande de porc et haricots. Le tamal est servi enveloppé dans des feuilles de bananier.

  • Caldo de costilla : bouillon préparé avec des côtes levées de bœuf bouillies, des pommes de terre coupées en lamelles, de l’oignon, de l’ail et de la coriandre.

  • Ajiaco : soupe préparée à base de poitrine de poulet, de trois types de pommes de terre (sabanera, pastusa et criolla) et de guascas (une herbe qui lui donne sa saveur caractéristique). Cette soupe est servie avec de la crème fraîche et de l’avocat.

  • Bandeja paisa : Plat phare de la région andine, à base de bœuf haché, bouilli ou rôti, de chicharron (peau de porc frite), de tranches de banane Plantin ou patacon, de chorizo antioqueño au citron, d’arepa, de hogao (préparation à base de tomates et oignons), d’haricots rouges, de tomates coupées en rondelles et d’avocat.

  • Desserts typiques : bocadillo veleño, mousse de curuba, flan au lait, cuajada con melao, confiture d’uchuva et de papayuela, coquetas, gâteau d’almojabana, flan muisca.

 

Musique andine

La musique andine colombienne, également connue sous le nom de musique de l’intérieur, est née du mélange entre les chants des peuples andins précolombiens tels que les chibchas (avec leurs flûtes, trompettes en céramique, maracas et tambours), la culture africaine et la musique européenne espagnole. La danse, les célébrations religieuses et laïques sont étroitement liées à cette tradition musicale. Auparavant, les groupes de musique andine étaient appelés Chirimías (ce mot a deux sens : groupe et instrument de musique) ou Murgas, ce dernier terme étant plus proche des représentations espagnoles. Il s’agissait de petits orchestres avec des instruments à cordes et aux racines européennes comme les tiples, les bandolas, les requintos et les guitares. Le bambuco, le torbellino, la carranga, la guabina, le sanjuanero et le pasillo sont quelques-uns des styles musicaux qui se distinguent dans la musique andine colombienne.

Les instruments qui accompagnent ces rythmes sont : le tiple, la bandola andine, le charango, la flûte de pan, la chirimia, la quena, la zampoña, le redoblante, la raspa de caña, l’alfandoque, le quiribillo, la esterilla, le chucho, la tambora, la riolina ou dulzaina, la guitare, le requinto, la carraca, la marrana, la maraca, le guache, le carangano, le triangle, le bombo, les mates, la flûte traversière et la zampoña.

 

Région amazonienne

 

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ProColombia

Amazonie colombienne.

 

Au sud de la Colombie se trouve la région amazonienne, la plus boisée, la plus éloignée et la moins peuplée du pays. C’est aussi la région qui abrite une partie de la plus importante et de la plus belle forêt tropicale au monde, la forêt tropicale amazonienne, qui compte des milliers d’espèces animales et botaniques. Mais la région amazonienne s’étend bien au-delà. Elle renferme des départements très attrayant comme celui du Guainía, du Vaupés et du Caquetá, tant pour leur biodiversité que pour leur patrimoine culturel et leurs traditions. En se rendant dans la région amazonienne, vous pourrez vous extasier devant les kilomètres de forêt verte, échanger avec les communautés autochtones, participer à certains de leurs rituels et naviguer sur de vastes fleuves comme le fleuve Amazone. Il est également possible de survoler le Chiribiquete, une réserve naturelle qui sert d’habitat aux peuples autochtones qui ont choisi de ne pas avoir de contact avec la société occidentale, aux espèces botaniques et animales exotiques et au célèbre jaguar, le plus gros félin sauvage des Amériques.

  • Superficie : 483 119 km² - soit 41% du territoire national

  • Population : 264.945 habitants.

  • Climats : tropical humide et de mousson.

  • Zones protégées : 10 parcs nationaux.

 

Départements

  • Amazonas (Leticia).

  • Caquetá (Florencia).

  • Guainía (Inírida).

  • Guaviare (San José del Guaviare).

  • Putumayo (Mocoa).

 

Communautés autochtones

  • Environ 178 réserves autochtones.

  • 58 271 autochtones enregistrés.

  • Environ 26.400.000 hectares de réserves

  • 94% des réserves se composent de forêts qui n’ont pas été déboisées.

 

La région amazonienne et ses peuples autochtones

L’Amazonie colombienne est l’une des régions où l’on trouve la plus grande variété d’ethnies, de religions, de coutumes, de traditions et de modes de vie. Vingt-six communautés autochtones et familles linguistiques différentes cohabitent : les Tucanos, les Arawaks, les Tikunas, les Huitotos et les Tupis. Cette région du pays peut être divisée en trois sous-régions : la région au nord de la rivière Caquetá, la région entre le Caquetá et le Putumayo et la région du Trapèze amazonien.

 

Sous-région au nord de la rivière Caquetá

Cette partie de l’Amazonie colombienne est située entre les rivières Apoporis et Yarí. Les communautés autochtones qui habitent la région sont de petits groupes, généralement de moins de cinquante personnes, concentrés dans de grands hameaux ou malocas (maisons communales). Les peuples qui ont prédominé dans cette région sont ceux de la famille linguistique des tucanos de la branche orientale : les Yucunas, les Yucuna-Matapis, les Letuamas, les Tanimucas, les Macunas et les Kawiyaris.

 

Sous-région entre le Caquetá et le Putumayo

Dans cette région prédominent les indigènes Huitoto, qui sont organisés en clans et en familles patrilinéaires (descendants d’un ancêtre commun par voie paternelle) et qui vivaient (certains le font encore) dans des maisons communales appelées malocas. L’un des produit phare de leur régime alimentaire est le casabe, une galette à base de farine de manioc.

 

Sous-région du Trapèze amazonien

Les Ticunas et les Yaguas sont les communautés autochtones les plus représentatives de cette région. Pour les Ticunas, l’être humain fait partie de la nature et leur chef est connu sous le nom de Curacas. Les Yaguas ont leur propre langue, s’organisent par malocas multifamiliales qui abrite jusqu’à dix familles. Il s’agit d’une communauté exogame, c’est-à-dire qu’elle ne permet pas le mariage entre deux membres d’une même maloca ou du même village.

 

Gastronomie de l’Amazonie

Visiter l’Amazonie colombienne, c’est l’occasion de déguster une gastronomie exotique et délicieuse. L’on trouve des poissons qui ne vivent que dans les rivières de cette région tels que le pirarucu. Les autochtones réalisent des préparations uniques et originales comme le poisson moqueado, où les vers, tel que le mojojoy, qui sont préparés pour ravir et offrir de nouvelles expériences aux voyageurs.

  • Pirarucú : le plus grand poisson d’eau douce au monde (il peut mesurer jusqu’à trois mètres). Il est servi frit.

  • Patarasca de pescado : Morceaux de poissons e pés dans des feuilles de Calathea lutea, une plante qui, en Colombie, est connue sous le nom de « feuilles du Congo ».

  • Poisson moqueado : poisson fumé dans des feuilles de banane ou de guaco pendant des heures, voire des jours.

  • Casabe : galette croquante à base de manioc.

  • Ajicero : bouillon de poisson typique du département de Guainía, à base de graines de piment pour lui donner cette touche piquante.

  • Crème de copoazú : pulpe du copoazú (un fruit très nutritif) mélangée à du lait condensé.

  • Boruga : petit mammifère rongeur frit ou grillé.

  • Mojojoy : gros ver blanc qui peut être mangé entier et vivant, frit ou grillé.

  • Cachama fumée : poisson typique du département du Caquetá.

  • Fariña : farine moulue faite à partir de la plante de manioc, aussi connue sous le nom de yucca brava.

 

Musique de l’Amazonie

La musique, dans cette région du pays, mêle les cultures autochtones et celles des pays limitrophes, notamment le Brésil et le Pérou, et les rythmes d’autres régions colombiennes comme ceux des régions andines et de la Caraïbe. Cependant, malgré ce mélange, la musique amazonienne se caractérise par son originalité et l’utilisation d’instruments traditionnels fabriqués à partir d’éléments naturels. La musique de cette région peut être divisée en trois catégories : autochtone, nationale et frontalière.

 

Musique autochtone

La musique des peuples autochtones se distingue par des chants, des mélodies et des sons qui imitent les animaux et les éléments de la jungle, avec des motifs mélodiques simples et répétitifs. Ces chansons font profondément référence au cosmos car il s’agit essentiellement de chants spirituels. La flûte, fabriquée par eux-mêmes, est l’instrument le plus important. Toutefois, d’autres instruments à vent sont également utilisés comme la trompette en roseau, les flûtes de pan et la trompette de cérémonie jurupari (yuruparí ou yuruparý). La trompette fabriquée à partir d’escargots ou de cornes est également largement utilisée. Ils utilisent aussi des instruments à percussion comme le manguaré, les tambours, les hochets et grelots en céramique ou en bois.

 

Musique nationale

En Amazonie, la musique des autres régions colombiennes se mélange aux rythmes autochotones et ainsi créent de nouvelles expressions andines et paysannes. Il est courant d’entendre des versions amazoniennes de musiques andines telles que les pasajes, joropos, bambucos et pasillos, ou de musiques caribéennes comme les cumbias, merengues, calypsos et porros.

 

Musique frontalière

L’influence des pays frontaliers sur la musique de l’Amazonie colombienne est indéniable. Du Pérou, parviennent des genres tels que les mixtianas, les valses, les marineras et les huaynos, puis du Brésil, les marchas, les sambas, les forrós, les xotes, les dobrados et les buteques.

 

Région Pacifique

Le Pacifique colombien est l’une des plus belles et des plus authentiques régions de la Colombie. Il s’y mêle la biodiversité de la jungle du Chocó, les paysages marins imposants de Nuquí, les villes culturelles comme Cali ainsi que la végétation exubérante de Nariño. De plus, c’est le berceau des peuples autochtones du Cauca. Cette région, baignée par l’océan Pacifique, est la zone où se trouve la plus grande population afro-colombienne du pays et le territoire ancestral des communautés autochtones d’Emberá, Wounann, Gunas (Kunas) et Awá. La région Pacifique est divisée en deux : le Pacifique Centre-Nord, qui s’étend de l’embouchure du fleuve San Juan à la frontière avec le Panama, et la zone Centre-Sud, qui couvre les départements de Valle del Cauca, Cauca et Nariño.

  • Superficie : 83 170 km² - soit 7 % du territoire national.

  • Population : 1 500 753 habitants.

  • Climats : tropical humide et de mousson.

  • Zones protégées : 7 parcs nationaux.

 

Départements

  • Valle del Cauca (Cali).

  • Chocó (Quibdó).

  • Cauca (Popayán).

  • Nariño (Pasto).

 

Sous-régions naturelles

  • Serranía del Baudó.

  • Serranía del Darién.

  • Vallée du fleuve Atrato.

  • Vallée du fleuve San Juan.

  • Plaine côtière du Pacifique.

 

Le Pacifique, cultures afro-colombiennes et expressions culturelles

Dans la région du Pacifique, les couleurs, les saveurs et les sons se fondent parfaitement et permettent aux voyages de vivre la culture africaine. Les villes afro-colombiennes sont : Tumaco, Buenaventura et Quibdó. Cette région du pays se démarque des autres par sa musique et sa gastronomie.

 

Gastronomie du Pacifique

L’assaisonnement et la créativité de la cuisine colombienne du Pacifique sont connus sur tout le territoire. Étant donné qu’il s’agit d’une région côtière, la plupart des plats typiques sont à base de fruits de mer et de poisson et s’accompagnent de légumes. Les poissons les plus consommés dans cette région sont le bocachico et le cabillaud, préparés dans des marinades, frits, bouillis, cuits à l’étouffée ou dans des soupes. Il y existe également d’autres plats où les stars sont les crevettes et les fruits de mer.

  • Bocachico au jus de coco : bocachico (poisson) cuit dans du lait de coco, de l’eau, du jus de citron, avec des haricots, des oignons, des piments, des tomates mûres, du beurre, du cumin, du sel et du poivre.

  • Arroz atollado : riz, poulet, oignons, tomates, bouillon de porc, côtes de porc, piments doux, poivrons rouges, pommes de terre, poivre moulu et cumin.

  • Cocotte de poisson-chat : poisson-chat (poisson) cuit à feu doux avec l’assaisonnement et les épices locales. À la fin de la préparation, on y ajoute de la crème fraîche.

  • Chautiza : crevettes d’eau douce frites dans des épices locales et du lait de coco. Ce plat est aussi connu comme caviar du Pacifique.

  • Crème de têtes de crevettes : têtes de crevettes broyées dans du lait de coco et cuites avec les épices de la région.

  • Cuy cuit à la braise : Cuy (rongeur) cuit à l’huile d’achiote avec poivre noir, ail moulu, cumin, piment chapa, origan, pommes de terre, sel et poivre.

  • Poisson au lulo du Chocó : poisson farci aux tranches de lulo du Chocó.

  • Soupe de crabe : soupe de crabe, légumes et épices de la région.

  • Fresco de aguacate : jus d’avocat et lait.

  • Chancacas : noix de coco râpée cuite avec du sucre de canne et aromatisée avec des feuilles d’oranger ou de citronnier.

 

Musique de la région Pacifique

La musique du Pacifique est une source de fierté pour la Colombie. Ici convergent différents rythmes et danses qui ont en commun la saveur et la joie de vivre. Ainsi, dans cette zone, des rythmes aussi divers que la chirimía, qui date des orchestres militaires traditionnels espagnoles arrivés dans la zone au moment de la conquête, le currulao, la juga, les chants de boa, le gualí, le chigualo, le tamborito, la mazurca, la contradanza, la jota, l’abozao, l’aguabajo, le pasillo, le bambazú, le porro du Chocó, le patacoré, le vieux bambuco, le pango, la caderona, le berejú, le velorio de santo et le novenario, cohabitent.

En outre, Cali est reconnue comme la capitale mondiale de la salsa pour s’être appropriée ce genre musical et avoir contribuée fortement à son développement. La ville est le berceau de certains des artistes de salsa les plus importants.

Pour la population afro-colombienne du Pacifique Sud, la musique de marimba, les chants et les traditions sont les expressions du tissu familial et communautaire. En effet, l’on chante des histoires et des poèmes lors d’événements religieux, festifs et rituels. L’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), qui a inscrit cette musique au patrimoine immatériel de l’humanité, révèle ainsi son importance. Actuellement, un mouvement de revendication de la musique du Pacifique a vu le jour et un large éventail d’artistes réinventent les rythmes de cette région, largement reconnus au niveau national et international.

 

Région Caraïbe

 

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Charly Boillot

Ciudad Perdida, Santa Marta.

 

Au nord de la Colombie et baignée par l’océan Atlantique se trouve la région Caraïbe. Celle-ci, bien que divisée en sept départements, jouit d’une identité culturelle très uniforme, influencée par la mer des Caraïbes. Les habitants de cette région, connus sous le nom de « costeños », sont dans leur grande majorité d’ascendance africaine. Par le passé, des embarcations qui naviguaient sur les rivières comme le Magdalena reliaient les villes de la région colombienne de la Caraïbe aux départements de l’intérieur. Cette région renferme des destinations touristiques aussi marquantes qu’uniques telles que la Sierra Nevada de Santa Marta, Corales del Rosario, San Bernardo et le parc Tayrona.

  • Superficie : 132 288 km² - soit 11,6% du territoire national

  • Population : 10 301 982 habitants.

  • Climats : tropicaux secs et climats secs (dans les départements de la Guajira et le Cesar), climats océaniques tempérés au niveau des sommets de la Sierra Nevada de Santa Marta.

  • Zones protégées : 11 parcs nationaux

 

Départements

  • Atlántico (Barranquilla).

  • Bolívar (Cartagena).

  • Cesar (Valledupar).

  • Córdoba (Montería).

  • La Guajira (Riohacha).

  • Magdalena (Santa Marta).

  • Sucre (Sincelejo).

  • San Andrés y Providencia (San Andrés).

 

Sanctuaires de faune et de flore

  • Los Flamencos (La Guajira).

  • Ciénaga Grande de Santa Marta (Magdalena).

  • Los Colorados (Magdalena).

  • San Jacinto (Bolívar).

  • El Corchal « El Mono Hernández » (Sucre - Bolívar).

 

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ProColombia

Carthagène des Indes.

 

Sous-région de la Caraïbe colombienne

Péninsule de La Guajira Cette région semi-désertique est montagneuse au sud et plate au nord. Dans le désert de La Guajira vit la communauté indigène Wayú.

Sierra Nevada de Santa Marta Cette chaîne montagneuse est l’exemple par excellence des étages thermiques de la Colombie. Il s’agit d’un massif montagneux séparé de la cordillère des Andes par un ensemble de vallées formées par les rivières César et Ranchería. C’est une montagne de près de 6 000 mètres d’altitude, la plus haute de Colombie où la température peut atteindre les 0 °C près des sommets et 30 °C à sa base. Son point culminant est le pic enneigé de Cristóbal Colón.

Grandes savanes et plaines du Magdalena Cette sous-région comprend la zone bananière, la vallée du César, le Bas-Magdalena et les savanes de Bolivar. Ce sont des zones de faible altitude, au relief vallonné et aux petites formations montagneuses.

Dépression Momposina Il s’agit d’une zone de nombreux marais et marécages.

 

Gastronomie de la Caraïbe

La gastronomie de cette région mélange les ingrédients et saveurs de différentes cultures : européenne, autochtone, africaine et métisse. Ici, les points forts sont le sancocho, les haricots rouges et les plats préparés avec du gibier sauvage.

  • Sancocho : bouillon qui peut être préparé à base de viande, poisson et fruits de mer, poulet, bœuf, porc, tortue, mouton, côtelettes ou tripes.

  • Cayeye : banane Plantin verte cuite dans sa peau puis écrasée en purée. On y ajoute généralement du beurre ou du suero costeño (fromage frais).

  • Arroz de lisa : riz à base de lisa (poisson de mer) servi dans une feuille de bijao et accompagné de patacones, manioc, avocat, suero costeño, œuf dur ou bollo de maïs.

  • Arepa de huevo : galette de maïs frite avec un œuf à l’intérieur.

  • Mote de queso : soupe à base d’igname et de fromage costeño en petits dés.

  • Riz au coco : plat préparé à partir de lait de coco et sucré avec de la panela et du sucre.

  • Butifarra soledeña : saucisse de porc généralement accompagnée d’une tranche de citron et de bollo de manioc.

  • Bollos : pâte roulée et enveloppée dans des feuilles de maïs. Il y en a des simples (fait avec du maïs blanc), au manioc, à la banane, au maïs et l’angelito (avec du maïs blanc et de l’anis).

  • Carimañola : beignet de manioc allongé, frit, farci au fromage ou à la viande hachée.

  • Confiseries : noix de coco, lait, papaye, tamarin, hicaco, igname, manioc, riz et haricots.

 

texto alternativo.
Sebastían Sanint

San Andrés.

 

Musique de la Caraïbe

La région Caraïbe est une zone où la musique et la danse sont des éléments essentiels de la culture. Certains rythmes sont autochtones tandis que d’autres sont d’influence européenne. Le vallenato, la cumbia, le porro, le son sabanero, le fandango, le mapalé, le son de negro et le chant de zafra sont quelques-uns des principaux genres musicaux de cette région.

  • Vallenato : genre qui a émergé du mélange des cowboys, des africains et des rythmes et danses autochtones de la Sierra Nevada. Il s’agit de l’un des styles musicaux les plus importants de la région Caraïbe de la Colombie. L’importance du vallenato a poussé l’UNESCO à inscrire ce genre musical sur la liste du patrimoine culturel immatériel.

  • Cumbia : l’un des symboles culturels de la C bie. La Cumbia puise ses racines dans les rythmes des cultures autochtones, africaines et européennes. Les tambours, les maracas, la guache et les sifflets d’origine indigène sont les instruments privilégiés de ce genre.

  • Gaita : genre hérité de l’époque coloniale caractérisé par l’utilisation d’une cornemuse.

  • Mapalé : rythme afro-colombien utilisé pour célébrer la pêche d’un mapalé.

  • Porro : considéré comme le fils de la Cumbia. Ce genre musical, à forte influence africaine, recèle aussi l’essence des peuples autochtones et de la musique européenne.

 

Région de l’Orénoque

L’Orénoque est connu sous le nom de Llanos Orientales. Il s’agit d’une grande plaine avec 75 % de savane et 25 % de forêts. Cette région est délimitée par les rivières Orénoque, Guaviare, Arauca et les plaines situées au pied des montagnes, zone où les cordillères bordent les Llanos Orientales.

Le cerf de la savane, le chigüiro et le singe hurleur sont quelques-unes des espèces de mammifères que l’on trouve dans cette vaste zone. En outre, plus de 450 espèces d’oiseaux vivent dans cette région, dont beaucoup sont aquatiques, comme l’oie de l’Orénoque. Cette région du pays abrite l’un des plus beaux endroits de la Colombie, Caño Cristales , la rivière aux cinq couleurs qui visuellement ressemble à un arc-enciel liquide grâce aux plantes aquatiques multicolores qui s’y trouvent.

  • Superficie : 285 437 km² - soit 18 % du territoire national

  • Population : 1 681 273 habitants.

  • Climats : tropical sec et de mousson.

  • Zones protégées : 4 parcs nationaux

 

Départements

  • Arauca (Arauca).

  • Casanare (Yopal).

  • Meta (Villavicencio).

  • Vichada (Puerto Carreño).

 

Sous-régions naturelles

  • Plaines situées au pied des montagnes.

  • Plateaux du Meta.

  • Plaines du Guaviare.

  • Marais d’Arauca.

 

La culture llanera

La principale activité économique de l’Orénoque est l’élevage extensif de bétail. Celui-ci témoigne d’une influence culturelle « non seulement sur la façon de travailler des llaneros » mais aussi sur leur logement, leurs vêtements, leur gastronomie, leur danse et leur musique. Les expressions culturelles les plus reconnues de cette région sont le coleo (sport dans lequel un homme à cheval doit faire tomber un taureau en lui tirant la queue) et la musique llanera.

 

Plats typiques des Llanos Orientales

Le bœuf est la vedette de la cuisine de l’Orénoque. Des plats comme le veau ou la mamona a la llanera sont reconnus dans le pays pour leur excellente et incontestable saveur llanera. Cette cuisine, tout comme dans les autres régions du pays, est très variée. On y sert non seulement du bœuf, mais aussi de la soupe de poule, du chigüiro braisé, du lapin au vin et bien d’autres animaux.

  • Veau ou mamona a la llanera : viande de veau coupée en quatre morceaux : raya, garza, tembladores et osa. Cette viande est enfilée, comme des brochettes, sur des bâtons de 2 mètres et cuite au feu de bois.

  • Gumarra bouillie : soupe de poule créole en m ceaux, accompagnée de pommes de terre, manioc, giraumon, banane Plantin verte et assaisonnée de coriandre.

  • Cachama a la llanera : cachama (poisson) enfilé, comme des brochettes, sur des bâtons d’oranger et cuit au feu de bois.

  • Chigüiro braisé : viande de chigüiro marinée au sel et parfois à la bière et à l’oignon, puis cuite sur un grill.

  • Arroz llanero : riz mariné avec de la queue de bœuf et sauté au saindoux.

  • Tungo de plátano : pâte de banane Plantin mûre, farine de maïs et saindoux.

  • Hallaca : préparation enveloppée dans une feuille de banane, faite de pâte de maïs et assaisonnée de bouillon de poulet et achiote. Cette pâte recouvre ensuite une farce de bœuf, porc ou poulet, de légumes, d’olives, de raisins secs, de noix et de câpres.

  • Palo a pique : haricots rouges cuits avec de la viande puis servis avec du chicharron (peau de cochon grillée), du bouillon de poulet, des épices, des condiments et du riz.

  • Cachapa : tortilla épaisse de maïs jaune préparée avec des œufs, du sucre, du lait, de l’huile et du sel.

  • Lapin au vin : viande de lapin en morceaux cuite avec des herbes, des épices, de la farine, un bouillon et du vin blanc.

 

Musique de la région de l’Orénoque

La région des Llanos Orientales fait vibrer et taper des pieds les habitants et les touristes au son de la harpe, du cuatro et des maracas. Sa musique est un mélange d’influences espagnoles et autochtones qui s’inspire de la vie quotidienne des cowboys colombiens et leur relation à la nature. La danse et les rythmes sont étroitement liés à la vie de tous les jours dans cette région. Le joropo, le galerón et le pasaje représentent les principales expressions musicales. D’autres genres musicaux sont également présents : le seis, la zumba que zumba, la quirpa, le carnaval, le sanrafael, la periquera, la chipola, le pajarillo, le gabán, la guacharaca et le perro de agua. Ces rythmes musicaux sont joués par les instruments suivants : le cuatro llanero, la bandola llanera, les maracas, le carrizo, le furruco, le bandolín, le guitarro, la basse électrique et le cirrampla.

  • Joropo : ce rythme est indissociable de la danse. Il est dansé en couple et l’homme doit taper des pieds fortement. Les instruments de musique qui accompagnent ce spectacle sont la harpe, le cuatro et les maracas.

  • Galerón : également connu sous le nom de corrido ou torbellino llanero. Dans cette danse, l’homme tape également des pieds mais contrairement au joropo, ici la femme échappe à l’homme qui la poursuit.

  • Pasaje : de même que pour le joropo et le galerón, l’homme tape des pieds mais de façon moins forte et moins lente.

 

Région Insulaire

Au milieu des deux océans qui baignent le pays se trouvent les îles colombiennes qui constituent la région insulaire. Elles sont reliées au continent par des platesformes sous-marines. Cette région comprend à la fois les îles de la mer des Caraïbes et celles de l’océan Pacifique. Son climat est délicieusement tropical et ses îles sont des lieux touristiques exceptionnels comme l’île de San Andres, connue pour ses récifs coralliens et sa mer aux sept couleurs. Des espèces telles que la langouste, les tortues carey, les tortues vertes, les requins, les raies manta et les méduses sont communs dans cette région. En avril et mai, il est possible d’observer la reproduction des crabes noirs.

  • Superficie : 300 km² (surface).

  • Population : 74.620 habitants.

  • Climats : tropical sec et tropical humide.

  • Zones protégées : 4 parcs nationaux.

 

Départements

  • San Andres et Providence.

  • Bolivar (île de San Bernardo, île du Rosaire).

  • Cauca (île de Gorgona).

  • Valle del Cauca (île de Malpelo).

 

Sous-régions naturelles

  • Parc naturel national Old Providence McBean Lagoon.

  • Parc naturel national des îles Corales del Rosario et de San Bernardo.

  • Parc naturel national de Gorgona.

  • Parc naturel national de Malpelo.

 

Sous-régions de la région insulaire

Archipel de San Andres et Providence C’est l’une des destinations touristiques les plus prisées de la Colombie. Cet archipel est baigné par la mer des Caraïbes et a une superficie totale de 52,2 km², (San Andres avec 26 km², Providence avec 17 km² et Santa Catalina avec 1 km²).

L’île de Gorgona Il s’agit d’un petit groupe comprenant les îles de Gorgona, Gorgonilla et autres îlots, tous situés dans l’océan Pacifique et d’une surface terrestre ou insulaire de 26 km².

Malpelo Île volcanique dans l’océan Pacifique.

L’archipel de San Bernardo Groupe de dix îles de la mer des Caraïbes situé dans le golfe de Morrosquillo.

 

Autres groupes d’îles

  • Îles Corales del Rosario.

  • Isla Fuerte.

  • Île Tortuguilla.

  • Île Tierra Bomba.

 

Plats typiques de la région insulaire

Les saveurs de la mer sont à la base de la gastronomie de la région insulaire. Ici, les plats sont préparés avec du poisson, des crabes, des crevettes et des escargots, puis généralement accompagnés de légumes, de fruits et de légumes typiques des tropiques, comme le manioc, la banane Plantin, le giraumon, la noix de coco et la banane. Le basilic, la cannelle, le clou de girofle et le gingembre sont les épices qui prédominent et qui donnent une saveur unique à la gastronomie de cette région.

  • Rondón ou Run down : ragoût ou soupe à base de lait de coco et à laquelle on ajoute du poisson, des escargots, de l’igname, du manioc, de la banane Plantin, des queues de cochon et des tortillas de farine.

  • Soupe de crabe : crabes noirs et rouges cuits avec une queue de cochon, des pommes de terre, de l’igname, des tortillas de farine et des épices.

  • Boulettes de crabe ou de poisson : boulettes de chair de poisson, de crabe ou de langouste, assaisonnées avec des œufs, de la chapelure, différents légumes et épices et frites dans de l’huile bouillante.

  • Cocadas ou bonbons à la noix de coco : biscuits préparés avec de la pulpe de noix de coco, du lait de coco, du sucre, du beurre et de la farine.

  • Bola de caracol : escargot cuit à l’étouffée et frit dans l’huile de coco.

  • Ragoût de poulet avec guiozas : poulet frit à l’huile de coco et cuit à l’étouffée avec de l’ail, du poivre, de l’oignon, du sel, du céleri et des guiozas (pâte à la farine de blé, lait de coco, sel et beurre cuits à la vapeur ou à l’eau).

  • Journey cake : petits pains cuits au four, de farine de blé pétrie avec du lait de coco, du sel et du sucre.

  • Empanadas de crabe : pâte de farine de blé remplie de chair de crabe assaisonnée d’oignons, d’ail et de poivrons.

  • Haricots rouges avec pig tail : haricots rouges servis avec de la queue de cochon et une sauce d’oignons frits, ail, poivron, sucre et sel.

  • Bammy : manioc râpé et totalement pressé, frit jusqu’à ce qu’il soit doré. C’est l’accompagnement de nombreux plats de la région.

 

Musique de la région insulaire

La région insulaire, bien qu’elle soit l’une des plus petites de la Colombie, est une zone très riche de par sa culture, car elle est baignée par deux océans qui englobent à la fois les cultures des Caraïbes et du Pacifique. De plus, l’influence internationale est présente dans cette région, notamment dans la danse et la musique, avec le calypso, rythme typique de Trinidad et Tobago, ou encore le reggae, provenant de la Jamaïque. La salsa, le merengue, le vallenato et la mazurka sont également des genres musicaux très populaires dans cette région. Pour jouer ces rythmes, les insulaires utilisent des instruments tels que la carraca ou mandibula, la mandoline, le tinaphone ou le tinajo, la guitare, le violon et l’accordéon.

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